Le jeu des rectangles (#254600) contient 4 groupes de rectangles de surface identique mais de gris différents. Cet ensemble, adapté des rectangles d’Efron, permet d’évaluer les capacités d'un enfant à discerner des différences de taille. Il est présenté sous forme de jeu de construction

Un enfant normal est capable de désigner, souvent avant 3 ans, comme la petite fille de la photo, lequel de 2 rectangles est le plus long. S’il n’y parvient pas ou ne comprend pas ce que qu’on lui demande, le jeu des rectangles de Léa permet de rechercher un problème visuel spécifique à l’origine de ses difficultés.

Choisissez, parmi les différents rectangles, le plus long et le plus court. Donnez les à l’enfant et demandez lui de les comparer en utilisant des informations kinesthésiques et tactiles. Expliquez lui que le rectangle qu’il palpe en dehors de l’autre est celui que nous appelons le plus long, l’autre étant le plus court. Il acquiert ainsi le concept plus long/plus court par le toucher et la palpation. Si, une fois ce concept de base acquis, il ne peut toujours pas distinguer visuellement le rectangle le plus long du plus court, continuez le test à l’aide des autres rectangles.

Règles d’utilisation

C’est le petit garçon dont vous voyez la main sur l’image ci contre qui m’a suggéré une nouvelle présentation de ce test. . Je l’ai testé comme j’en avais l’habitude, mais à la fin de l’examen il m’a fait remarquer « Léa, si l’enfant que tu examines est moins astucieux que moi, tu devrais lui présenter ce test comme ceci :»

• Les rectangles noirs sont disposés en escalier, les gris placés en désordre autour.

• L’enfant doit poser chaque rectangle gris sur un rectangle noir de même taille.

• Regarde comment il choisit le rectangle gris, comment il le saisit, comment il le pose sur le rectangle noir. Est-ce qu’il le pose à la bonne place ?

Ce petit garçon astucieux, atteint d’une paralysie cérébrale sévère, a compris ce que j’attendais de lui. Nous voulons savoir d’une part, avec quelle facilité un enfant perçoit visuellement des rectangles de même longueur (tâche purement visuelle, courant ventral), d’autre part, quelle est la précision de la distance entre son pouce et son index quand il veut attraper un rectangle (tâche visuo motrice, courant dorsal)

Si l’enfant ne perçoit pas visuellement les longueurs, il apparie les rectangles en s’aidant du toucher.

Si c’est la tâche pariétale de programmation du calibrage du geste en fonction de la taille de l’objet qui lui pose problème, les mouvements de ses mains sont maladroits. Il faut alors tester séparément cette fonction en lui montrant comment saisir un objet délicatement, par ses 2 extrémités, entre le pouce et l’index. Vous posez un rectangle sur la paume de votre main et vous lui demandez de l’attraper ainsi. S’il a des difficultés motrices primaires, c’est au physiothérapeute d’apprécier la limitation de mouvement de ses mains.

Quand un enfant saisit un rectangle, il ajuste la distance entre les doigts avant de le toucher : la guidance visuelle des mouvements de la main doit être normale.

Les lésions des différentes fonctions corticales ont ainsi été circonscrites. Un enfant peut avoir une perte d’une fonction parmi deux pratiquement identiques, parce qu’elles sont situées dans une partie différente des cortex visuels

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