2.2. Examen clinique, évaluation
Le but de l'évaluation est d'apprécier quelle est la quantité et la qualité de la vision fonctionnelle disponible pour les différents apprentissages et quels types d'aides doivent être mis en place. Chaque enfant malvoyant a des besoins individuels particuliers : un même enfant peut utiliser, dans certains cas, du matériel conçu et développé pour les aveugles, ailleurs des aides optiques pour malvoyants, ailleurs enfin se comporter comme si sa vision était normale. Il peut utiliser une technique donnée dans des conditions d'éclairement photopique (lumière du jour) et une autre dans des conditions d'éclairement mésopique (crépuscule). Ainsi, dans chaque cas, il faut préciser quelle est la vision utile pour :
- la communication et l'information
- l'orientation et la motricité
- les activités de la vie journalière
- la vision de près prolongée
En ce qui concerne les nourrissons et les jeunes enfants, ces quatre catégories devront être subdivisées en plusieurs niveaux et domaines de développement comportemental. Nous y reviendrons au Chapitre III.
Le développement du nourrisson et du petit enfant étant très rapide, il faut considérer, lors de chaque évaluation, deux volets :
- l'utilisation de la vision dans ses activités au moment de l'examen,
l'effet d'une information visuelle limitée sur le développement futur de toutes ses fonctions, développement moteur, développement du concept d'espace, langage, communication.
Ce développement étant totalement dépendant des parents et des personnes qui s'occupent de l'enfant, il est également important de se demander dans chaque cas s'il bénéficie de leur part d'un soutien suffisant ou si une aide extérieure spécialisée est nécessaire.
Avant de commencer l'examen, on aura réuni un maximum d'informations sur la maladie de l'enfant, ses antécédents, sa réfraction, et les aides basse vision dont il a pu bénéficier antérieurement.
