7. Déficience visuelle et handicap par atteinte cérébrale.Certains enfants se comportent dans certains cas comme des enfants bien voyant, mais dans d'autres situations ou bien n'utilisent pas leur vision du tout ou bien l'utilisent d'une façon anormale. On pose alors le diagnostic de "déficience visuelle corticale", "déficience visuelle cognitive", "cécité corticale", "désordre visuel cérébral". Parfois on porte à tort le diagnostic d'autisme ou on dit qu'ils ont une "attitude autistique". Ces nombreuses appellations sont révélatrices du fait qu'il s'agit d'une pathologie difficile à décrire et qu'il existe probablement plusieurs entités qui ne devraient pas être classées dans la même catégorie. Dans beaucoup de cas le diagnostic de déficience visuelle d'origine corticale signifie que les yeux de l'enfant paraissent normaux et que la lésion responsable des performances visuelles anormales est supposée située en arrière des corps genouillés, soit au niveau du cortex (à la surface du cerveau), soit au niveau des voies sous corticales (plus profondément dans le cerveau). Je préfère personnellement les termes de déficience, désordre ou dysfonction d'origine centrale, car, le plus souvent à la fois les fonctions visuelles corticales et sous corticales sont impliquées. Une grande partie de ce chapitre recouvre l'évaluation à la fois des enfants et des adultes. Le ton sur lequel on s'adresse aux adultes n'est pas le même, mais les examens et les observations sont les mêmes que pour l'évaluation des nourrissons et des enfants. Les causes d'atteinte cérébrale varient selon les pays. En Occident, la prématurité, des syndromes multiples et variés, les infections, les accidents peuvent être à l'origine d'une atteinte cérébrale responsable à la fois de déficience visuelle et d'autres handicaps. Après une affection ou après un accident, la déficience visuelle peut être masquée par le mauvais état général de l'enfant. Dans ce cas des examens fonctionnels répétés sont nécessaires pendant toute la période de récupération car la vision peut dans certains cas s'améliorer dans d'autres s'aggraver. Il faut rendre compte sans délai aux parents et aux soignants de toute modification, de façon à optimiser la prise en charge. |